Stage Street Yeti et clôture de la Biennale

Le TRACé // novembre 2022

Le stage Street Yeti

Impulsée par Le TRACé, cette semaine de création a été encadrée par Camille Marion, médiatrice culturelle du TRACé avec l’artiste The Street Yeti et les services Sports, Jeunesse et Prévention de la Ville.

Ce projet a permis à vingt jeunes habitants de la Cité Viscose (qui se nomment « les Viscosiens »), d’imaginer la vie du quartier à l’époque de l’usine puis de réaliser une fresque sur l’une des façades du musée de la Viscose, en hommage aux Viscosiers.

 

Un travail de fond, documenté, sur la mémoire immatérielle de l’usine et du quartier, mêlé à la pratique du Street art a permis une meilleure compréhension de l’histoire de cette Cité de la Viscose par les jeunes.

 

Un film retraçant les différentes étapes du projet, réalisé en parallèle par Aslan et Lyamine Saoudi de l’association La Petite Poussée, sera présenté plus tard.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du dispositif « C’est mon patrimoine ! » de la DRAC et des « Semaines créatives et citoyennes » de la Ville d’Échirolles.

 

Le dispositif « C’est mon patrimoine ! » contribue à l’émancipation des jeunes par les arts et la culture. Les actions doivent permettre la rencontre avec les artistes et les œuvres, la connaissance des arts et du patrimoine et la pratique artistique.

 

Les « Semaines créatives et citoyennes d’Échirolles » sont développées depuis 2 ans par les services Culture et Jeunesse de la Ville. Des actions en direction des jeunes âgés de 11 à 25 ans sont conduites avec des artistes professionnels pour les soutenir dans leurs pratiques artistiques et permettre de faire entendre leur parole.

L’artiste The Street Yeti 

Claude Heraudet, alias The Street Yeti a d’abord été initiée à la photographie en noir et blanc. L’ensemble de son travail porte sur l’histoire, personnelle, familiale ou universelle, à travers le médiateur du souvenir. Elle s’interroge sur la trace laissée par le passé, sur les souvenirs de l’enfance et leur influence sur notre vie d’adulte. Sa pratique tourne entre autres, autour du tampon ou de l’utilisation de pochoirs pour réaliser des œuvres de Street art. Par ailleurs, elle est aussi professeur agréé en histoire. Elle s’est spécialisée dans l’histoire agricole et ouvrière.

La fresque

À travers des visites, des présentations d’éléments de la collection ou des documents qui retracent l’histoire de l’usine de la viscose et du quartier où vivaient les ouvriers, les jeunes se sont appropriés cette histoire pour réaliser une fresque qui met en dialogue le passé et le présent du territoire.

L’artiste The Street Yeti les a aidés à mettre en forme ce lien passé-présent en les initiant à la technique du pochoir.

Une reproduction au pochoir de clichés représentant des scènes de vie du quartier : des enfants juchés sur une branche, des jeunes jouant au rugby, un garçon prenant la pose du boxeur… Des mots – paternalisme, Drac, poule, tissus –, les soulignent, d’autres – grèves, époque, pollution, bobine, odeur… –, jaillissent tel un panache de fumée rouge de la longue cheminée noire…

Clôture de la Biennale

La fresque a été dévoilée au public le dimanche 06 novembre pour la clôture de la Biennale, en présence de Jacqueline Madrennes, présidente du TRACé.

 

Un après-midi festif durant lequel les jeunes ont pu présenter le travail effectué durant le stage Street Yeti, ponctué d’un instant musical par La Rue des Bons Enfants.

 

Les mots de Claude Heraudet, alias The Street Yeti

« Les jeunes se sont énormément investis. Ils se sont emparés de ce lieu, de cette mémoire, pour réaliser la fresque.

Il y a eu plein d’idées, nous avons pris les décisions ensemble. Les valeurs de solidarité et de collaboration ont émergé très vite. »

Les mots de Jacquelines Madrennes, présidente du TRACé

« C’est un travail construit, de fond, cohérent avec les ressources du musée.

Ce quartier évolue sur le plan urbanistique, mais la place de la culture est toujours aussi prégnante. Il est primordial de mettre en place des projets de revalorisation de ce patrimoine industriel matériel et immatériel. J’espère qu’à votre tour vous prendrez place dans cette histoire qui continue avec ses nouvelles technologies et innovations. »

Cet événement marque la fin de la première édition de la Biennale de design graphique d’Échirolles.

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